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LES KILLEUSES DU RAP #2 – ALOÏSE SAUVAGE & ANA TIJOUX

Leurs rimes se font entendre aux quatre coins du monde. Quelles que soient leur nationalité – espagnole, française, anglaise, chilienne, italienne, nigérienne – elles nous coupent le souffle, appellent à la révolte, nous parlent du monde actuel, crachent leurs mots sur des beat entraînants ou lourds. Des femmes aux voix suaves, douces, cassées, criantes, balancent leur rap sans complexe.

Retrouvez chaque semaine sur Radio Grenouille les killeuses du rap !

Et c’est parti avec …

ALOÏSE SAUVAGE

Notre killeuse s’appelle Aloïse Sauvage. Killeuse du rap et killeuse de l’art tout court. On l’avait déjà remarqué en tant que comédienne dans le film 120 battements par minutes, elle est aussi multi-instrumentiste, danseuse hip-hop, et  compositrice. C’est à des études de lettres, voir à l’ENS qu’elle se destinait. En Seine et Marne, là où elle est née, la jeune Aloïse opte finalement pour le cirque.

Et la musique alors ? Le morceau Ailleurs Higher est sorti en septembre et dans la foulée, un second, Aphone, sorti en octobre. Très entraînant et contemporain, les deux titres évoquent les mêmes préoccupations : le besoin de fuir le quotidien. Les clips sont d’une esthétique très urbaine et soignée, tourné au sommet de Paris pour l’un, dans son cœur pour l’autre. Aloïse Sauvage nous gratifie d’un troisième son, Hiver Brulant, sorti le 6 mars 2018. Dans son clip, on retrouve ses amis comédiens de 120 battements par minutes. Dans le fond, toujours la même urgence d’un bonheur à conquérir.

Pour écouter notre killeuse, Aloïse Sauve et son Hiver Brulant, c’est par ici :

 

On continue avec …

ANA TIJOUX

Notre killeuse du rap est franco-chilienne, son nom : Ana Tijoux.

Ana Tijoux grandit en France mais finit par s’installer définitivement au Chili en 1993. Ses parents avaient quitté le pays 20 ans auparavant à la suite du coup d’état de 1973. Elle est encore adolescente quand elle intègre la scène rap locale. Ana se fait connaître à la fin des années 1990 au sein du groupe Makiza.

En 2014, elle sort son quatrième album solo, Vengo. Ce dernier est inspiré de l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano et de son livre, qu’elle a découvert enfant, The Open Veins of Latin America sur la question de l’identité latino-américaine. Le morceau à ‘écouter est tiré de cet album. Il s’appelle Somos Sur, en duo avec une autre super killeuse : l’anglo-palestinienne Shadia Mansour. Les deux rappeuses appellent à la révolte d’une Afrique et d’une Amérique latine qui ne sont pas à vendre aux enchères.

Pour écouter notre killeuse Ana Tijoux, Somos Sur, c’est par ici :