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LES KILLEUSES DU RAP #1 – CHILLA & CUPCAKKE

Pour son programme d’hiver, Radio Grenouille balançait chaque jour un titre d’une killeuse du hip hop. D’Islande aux Etats-Unis, au Brésil, en Turquie, en Afghanistan…jusqu’à chez nous! Avec leur rimes, les killeuses nous coupent le souffle partout dans le monde. Chaque semaine vous  pourrez découvrir deux nouvelles killeuses du rap!

 

Et c’est parti avec….

CHILLA –Balance Ton Porc

Cette semaine notre première killeuse vient du pays de Gex, près de Genève. Elle s’appelle Chilla. Avec une formation classique, violoniste au conservatoire d’Annecy, elle se met au rap à 17 ans. Aujourd’hui elle en a 23, et c’est grâce à BigFlo et Oli que Chilla a été repéré par le producteur Tefa. Elle mélange aisément rap et chant dans des morceaux aux couleurs variées. Chilla a sorti un premier EP en 2017, « Karma » et conquis beaucoup de grosses têtes du rap français. Elle n’aime pas qu’on lui rappelle sans arrêt le fait qu’elle soit une femme dans le rap, qu’on se focalise plus sur son sexe que sur sa musique. Et pourtant sa condition de femme est omniprésente dans ses titres, et notamment ceux qui ont eu le plus de succès : début 2017 dans « Si j’étais un homme » elle dénonce le harcèlement et la domination sexuelle. Début 2018, elle remet le couvert avec un titre tout simplement intitulé  « #balance ton porc ». Très franche et énervée, elle épargne pas ses confrères.

Pour écouter notre killeuse Chilla avec Balance Ton Porc c’est par ici:

 

CUPCAKKE avec deux K

La dite rapeuse n’a pourtant rien d’un gâteau à la crème pour enfants. Son univers sulfureux et hyper-sexué sera evacué d’un coup de balais par ceux qui ne s’y attardent pas. Et quel dommage de passer à côté du comique de ses textes, et surtout de l’aspect politique et provoquant de ce sexe cru : Cupcakke s’inscrit dans la lignée des femmes qui revendiquent de pouvoir rapper librement à propos du désir sexuel. Il serait réducteur de s’arrêter à cet aspect de sa musique. Cupcakke a sorti en janvier 2018 son troisième album studio, Ephorize. Elle y est toujours drôle et sexuelle, mais elle y parle aussi de romance ou d’estime personnelle. Dans Crayons, elle tente un hymne queer, dans lequel la sexualité ne s’arrête pas à l’hétéro/sexualité :

C’est ce que vous pouvez écouter ici tout de suite: